En toute franchise, l’École nationale de l’humour a été pour moi beaucoup plus qu’un passage scolaire. Ça a été une bouée de sauvetage, un phare dans l’obscurité, le Google maps de mon avenir dans le milieu culturel.

C’est parce qu’au moment de m’inscrire, il y avait, appelons ça, un petit pépin planétaire qui a forcé le domaine à fermer, ouvrir, fermer, ouvrir, fermer, ouvrir à moitié, fermer, ouvrir, on aurait dit le tunnel Hippolyte-Lafontaine. (Oups, là, vous regrettez de m’avoir remis la bourse!)

L’école a été une deuxième famille. D’ailleurs, j’appelais tout le monde papa,maman, ça s’en venait gênant mon affaire!

L’ÉNH a changé ma vie, j’ai retrouvé ce qu’on nomme la motivation. C’est pas rien!

Depuis août 2020, je m’émancipe dans un milieu qui me fait vibrer, apprendre, qui me challenge, qui taquine ma créativité au quotidien.

C’est un privilège de se sentir à sa place, entourée d’une pléiade d’êtres innovants à l’audace contagieuse!

J’ai investi tout mon cœur dans chaque seconde. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai eu chaud, j’ai eu frette, j’ai rencontré des personnes en or, ajoute une soupe, c’t’une table d’hôte. Vous me permettez de vivre mon rêve : avoir une job où j’peux me lever à midi.

L’École nationale de l’humour n’est pas indispensable pour devenir humoriste, mais elle l’a été pour moi. Sans l’école, je n’aurais sans doute jamais eu le courage de prendre des risques sur scène. La formation m’a aussi donné une rigueur d’écriture et le devoir d’assumer mes idées. Mes deux années à l’ÉNH ont été remplies de rires, de rencontres et d’émotions intenses dans une atmosphère unique et inspirante. J’ai trouvé des amis qui partagent ma vision artistique et avec qui j’évoluerai encore longtemps, autant en humour que dans la vie. L’école est une fourmilière de créativité où naissent les idées nouvelles et où chaque âme participe à écrire le présent et l’avenir de la culture québécoise.